Jardins et Eaux

1,2 ha de terres et d’eaux.

Des sols très différents et des usages variés donnent naissance à des espaces aux vocations très diverses, sur un périmètre somme toute plutôt petit et très marqué par son activité passée de scierie-menuiserie, qui a amené à stabiliser et remblayer plusieurs parcelles.

Nous nous reconnaissons dans les principes de la permaculture, et cherchons à connaître et favoriser la diversité des végétaux présents, à respecter les processus naturels, à développer l’autonomie en matériaux, en énergie, en fruits et légumes, en produits issus des animaux, et enfin à embellir le lieu en le fleurissant et en l’enchantant par les contes, chants et danses de verdure.

La capacité d’action limitée nous empêche de faire trop de bêtises trop vite... et le lieu nous modèle petit à petit au moins tout autant que nous le modelons.

Ils se traduisent par les cultures associées et les rotations au jardin, les balades botaniques, les cueillettes sauvages et la plantation de nombreux fruitiers et petits fruits, l’installation de buttes autofertiles et de haies champêtres, de la spirale aromatique et de micro-climats, la création d‘un pré-verger et un début de jardin-forêt.

Abeilles, poules et brebis sont installées et ont, perma oblige, plusieurs fonctions…

Pour les couleurs, nous faisons suite à Yvette qui a su fleurir de vivaces sous ses fenêtres.

Si la terre argileuse du lieu est déjà utilisée pour fabriquer les enduits en éco-construction, les haies et l’entretien des arbres en cépée et en têtard permettront progressivement la production de bois de chauffe, de matériaux et de fourrage.

Disposant de toilettes sèches (plus de 100 m³ d’eau économisée par an !), les eaux grises des lessives, douches et cuisines sont assainies dans un filtre vertical planté de roseaux puis par une tranchée d’infiltration plantée de 14 saules provenant d’un conservatoire de la vannerie. L’ensemble auto-construit, permet de traiter les eaux usagées de 22 personnes avant retour au milieu naturel. Son entretien est simple et les roseaux tout comme les saules font à présent partie du paysage.

Autre coeur, ou plutôt artère principale du lieu : la rivière "le Clignon" et ses corollaires : canal de décharge de la roue à auges, déversoir de trop plein, bras latéral drainant le marais et ses étangs.

Calme avant le vannage, cascadeux et courant à l’aval, dispensateur d’énergie et raison d’être du moulin, le Clignon est aussi le paradis des mousses rares, des trichoptères et des truites, des bergeronnettes et des martin-pêcheurs, et ses abords accueillent orvets, crapauds et poules d’eau. Lieu de baignade ou de contemplation, il reste l’un des challenges les plus importants du moulin , car comment concilier production d’énergie et continuité écologique ?

plusieurs pistes sont évoquées et attendent approfondissement...